Couturières solidaires pendant le confinement

Suite à des appels pour fabriquer des masques, Fadia n’a pas hésité : « je vais faire des masques ». L’association LIM qui l’accompagne, elle et sa famille, ne l’encourage pas dans ce sens compte tenu de la position de la communauté scientifique. Des appels à l’aide la conduisent à confectionner des blouses chirurgicales qui furent offertes à un EHPAD. C’est alors que les autorités validèrent l’intérêt protecteur du masque et que « Couturières Solidaires », supporté par l’entreprise Boloduc, lancèrent une opération de fabrication à domicile. Deux exigences pour postuler : disposer d’une machine équipée pour le point zig-zag et s’engager à fabriquer 260 masques dans un temps court. La machine est effectivement opérationnelle. Fadia est partante malgré sa charge de travail journalière. Son mari la soutiendra pour les charges ménagères qui sont conséquentes car la famille a trois enfants qui ne vont plus à l’école et à la cantine à cause du confinement. Cerise sur le gâteau : au moment de choisir entre rémunération pour son travail et don a une association caritative elle choisit la seconde option alors que la famille dispose de l’allocation de demande d’asile comme unique ressource ! La confection va commencer. Désarmant ! Edifiant ! Merci à Fadia et à sa famille pour leur extraordinaire élan de générosité et leur désir de servir à leur mesure le pays qui les accueille.